Chronologie des principaux teknivals et free parties en France
Introduction à la chronologie des teknivals en France
Depuis les premiers rassemblements sauvages du début des années 1990 jusqu’aux grands teknivals contemporains, la France a vu naître une histoire unique, faite de liberté, de musique et d’autogestion. Cette chronologie retrace les grandes étapes du mouvement, ses mutations et ses combats. Chaque date raconte un épisode de cette épopée underground où les sound systems, les collectifs et les teufeurs ont construit un héritage commun.
Timeline des teknivals en France de 1993 à 2025
Cette chronologie retrace les principaux teknivals, multisons et grandes free parties organisés en France depuis 1993, année marquant l’arrivée des Spiral Tribe et la naissance du mouvement Freetekno. Elle présente une vision claire et continue de l’évolution de ces rassemblements sur plus de trois décennies.
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Début des années 1990 : Les premiers rassemblements posent les bases du mouvement. Les événements restent modestes mais la culture tekno s’installe rapidement sur le territoire.
- 1993 :
👉 23 juillet : teknival à Allonne, près de Beauvais.
- 1994 :
👉 1er mai : teknival à Fontainebleau.
👉 Début juillet : teknival au Chaos de Montpellier-le-Vieux, près de Millau.
👉 Août : teknival sur le Plateau de Millevaches, près d'Aubusson.
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Milieu des années 1990 : Le mouvement s’amplifie. Les teknivals gagnent en taille, en diversité et en notoriété. Les sound systems se multiplient et attirent un public toujours plus large.
- 1995 :
👉 6–8 mai : Teknival 9 à Fontainebleau.
👉 12–23 août : teknival « The Alien Festival, Free Tekno Camp » à Tarnos, près de Bayonne.
- 1996 :
👉 1er mai : teknival des Andelys.
👉 5–10 mai : teknival à Vitry-le-François.
👉 Mi-juillet : teknival « Tir-na-nog » au Mont Saint-Michel de Brasparts (Finistère).
👉 Juillet : teknival à Millau.
👉 Août : teknival à Millau.
👉 23–29 août : teknival à Saint-Malo-des-Trois-Fontaines.
- 1997 :
👉 1er–6 mai : teknival de Courcelles-sur-Seine.
👉 31 mai–1er juin : teknival antinucléaire au Carnet (Frossay/Saint-Viaud).
👉 Mi-juillet : teknival à La Salvetat.
👉 15 août : teknival à Gruissan.
👉 Fin août : « Tir-na-nog 2 » dans la forêt de Brocéliande, près de Rennes.
👉 Décembre : teknival en marge des Trans Musicales à Rennes.
- 1998 :
👉 1er mai : teknival aux Écrennes (Seine-et-Marne).
👉 15 mai : teknival à Saint-Goazec (Finistère).
👉 15 août : grand teknival à Port-la-Nouvelle (5 000 personnes, centaine de sound systems).
👉 Décembre : teknival en marge des Trans Musicales à Rennes.
- 1999 :
👉 Avril : teknival « Fuck printemps de Bourges » à Corquoy.
👉 1er mai : teknival au Val-de-May, près de Caen.
👉 13–15 mai : teknival à Derval.
👉 21 juin : « Fuck Techno Parade » à Paris.
👉 Juillet : teknival off des Vieilles Charrues à Carhaix-Plouguer.
👉 Début août : festival off « Fuck Boréalis » dans le Gard.
👉 7–12 août : Teknival Total Eclipse à Oeuilly (Reims).
👉 15 août : teknival à Fleury.
👉 30–31 décembre : Euro Teknival 2000 à Rousset.
👉 Décembre : teknival en marge des Trans Musicales à Rennes.
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Début des années 2000 : Les rassemblements prennent une ampleur inédite. Certains teknivals deviennent gigantesques, parfois parmi les plus grands d’Europe. La culture Freetekno gagne une forte visibilité nationale.
- 2000 :
👉 1er mai : teknival à Suèvres, près de Blois.
👉 30 juin–1er juillet : teknival sur le plateau du Larzac.
👉 14 juillet : teknival du Lac du Der.
👉 19–22 juillet : teknival off des Vieilles Charrues à Carhaix-Plouguer.
👉 4–7 août : teknival « Fuck Hélio Colors » à Deaux.
👉 Août : teknival à Brousses-et-Villaret.
👉 Décembre : teknival en marge des Trans Musicales à Rennes.
- 2001 :
👉 Avril : teknival off du Printemps de Bourges à Vierzon.
👉 Avril : teknival de Piolenc.
👉 1er mai : teknival à Marigny (30 000 personnes).
👉 Week-end du 14 juillet : teknival à Marcillac-Vallon.
👉 20–23 juillet : teknival off des Vieilles Charrues à Paule.
👉 Août : teknival du 15 août sur le Causse Méjean.
👉 Décembre : teknival en marge des Trans Musicales à Rennes.
- 2002 :
👉 28 décembre–2 janvier : teknival du Nouvel An à Béziers.
👉 15–19 mars : Bretagne Teknival à Campénéac.
👉 1er mai : teknival à Mer.
👉 Juillet : teknival à Paule.
👉 Août : teknival du col de Larche (Italie/France).
👉 Décembre : teknival en marge des Trans Musicales à Marcillé-Raoul.
- 2003 :
👉 1er mai : 1er Free Open Festival à Marigny (70 000 personnes).
👉 18–20 juillet : teknival des Vieilles Charrues au Faouët.
👉 15 août : teknival près de Millau (40 000 personnes).
👉 5–7 décembre : Trans-off à Rennes.
- 2004 :
👉 29 avril–2 mai : 2e Free Open Festival à Chambley (100 sound systems, 90 000 participants cumulés).
👉 2–4 juillet : teknival à Scaër.
👉 15 août : Teknival du Sud – Occitek.
👉 26 août : Occitek à Labécède-Lauragais.
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Milieu des années 2000 : Les rassemblements restent très nombreux mais les tensions augmentent. Les saisies de matériel, les arrêtés préfectoraux et les restrictions conduisent à des teknivals souvent revendicatifs.
- 2005 :
👉 1er mai : teknival de Marigny (55 000 personnes).
👉 25–27 juin : teknoz de Carnoët.
👉 12–14 août : teknival « Fuck Sarkoval » à Bédarieux.
👉 28 août : teknival à Crucey-Villages (52 000 personnes).
- 2006 :
👉 1er mai : teknival à Chavannes (82 000 personnes). Deux gendarmes blessés lors d’un incident impliquant une arme blanche.
👉 30 juin–3 juillet : teknival de Meucon (Morbihan), environ 40 000 participants, organisé en accord avec les autorités.
👉 11–13 août : teknival « Fuck Sarkoval » à La Couvertoirade, près de l’autoroute A75 (environ 6 500 personnes).
👉 Week-end du 15 août : teknival sur le plateau du Larzac, une vingtaine de sound systems.
👉 1er–3 septembre : Tekosud près d’Angoulême (35 000 personnes et 35 sound systems).
👉 Décembre : teknival en marge des Trans Musicales à Rennes.
- 2007 :
👉 13–15 avril : teknival à Soustons (Landes), environ 5 000 personnes.
👉 13–15 avril : teknival de Bourges, 5 700 personnes.
👉 1er mai : teknival de Toul-Rosières (« sarkoval »), 25 000 personnes et une cinquantaine de sound systems.
👉 1er mai : teknival des Insoumis à Seraucourt-le-Grand (1 000 à 3 000 personnes selon les jours).
👉 29 juin–1er juillet : teknival à Trémuson (Côtes-d’Armor).
👉 27–29 juillet : teknival à Viols-le-Fort (Hérault), 7 000 personnes selon les autorités.
👉 29 août–3 septembre : teknival à La Tour-du-Crieu (Ariège), 10 000 personnes.
👉 Décembre : teknival en marge des Trans Musicales à Rennes.
- 2008 :
👉 1er–5 mai : Revival Teknival en Ardèche (environ 5 000 personnes sur plusieurs sites).
👉 1er–4 mai : teknival « sarkoval » à Crucey-Villages (25 000 personnes).
👉 23–25 mai : Multisons BzH au fort Saint-Père (environ 4 000 personnes).
👉 13–15 juin : Multisons BZH à Briec (2 700 participants).
👉 15–17 août : Multison ACID ANIME à Montpezat-sous-Bauzon (environ 500 personnes).
👉 26–28 septembre : Multison Loire-Atlantique au Carnet (environ 4 000 personnes).
- 2009 :
👉 31 décembre 2008–3 janvier 2009 : teknival illégal du Nouvel An à La Fossette (Bouches-du-Rhône).
👉 1er–5 mai : teknival illégal de Bouafles (Eure), environ 30 000 personnes, 27 sound systems saisis.
👉 1er–5 mai : teknival de Belcastel-et-Buc (Aude), environ 5 000 personnes.
👉 8–10 mai : Multisons BzH.
👉 29 mai–1er juin : Multison à Cherré (Sarthe), environ 4 000 personnes.
👉 10–12 juillet : Multison du Ribay (Mayenne), 2 500 participants.
👉 24–26 juillet : Multison au Coudray (Loire-Atlantique), 2 300 à 3 000 personnes.
👉 4–6 septembre : Multisons à Seiches-sur-le-Loir.
👉 30 octobre–2 novembre : teknival d’Halloween à La Fossette (1 500 personnes).
👉 5 décembre : teknival en marge des Trans Musicales à Rennes.
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Années 2010 : Les teknivals se transforment fortement : alternance de grosses fêtes, de rassemblements revendicatifs, de tensions avec les autorités, mais aussi de retours ponctuels sur des sites historiques.
- 2010 :
👉 31 décembre–3 janvier : multison du Nouvel An dans l’Hérault (2 000 personnes et 5 sound systems).
👉 30 avril–2 mai : teknival « Fuck Sarkoval » à La Verdière (Var), environ 2 000 personnes.
👉 30 avril–3 mai : teknival légal du 1er mai à La Tour-du-Crieu (Ariège), environ 8 000 participants.
👉 23–25 juin : teknival à Commana (Finistère), 3 000 à 4 000 teufeurs sur 18 scènes.
👉 5–6 juin : multison de Saint-Caradec (9 sound systems).
👉 31 décembre : RA'VOLT, multison troglodyte dans des carrières des Yvelines (2 000 à 3 000 personnes).
- 2011 :
👉 1er mai : teknival « Fuck Noise » à Saint-Martin-de-Crau (2 500 à 5 000 personnes, nombreuses saisies).
👉 1er mai : N.O.I.S.E. Festival à Couvron (Aisne), 18 000 personnes et 700 gendarmes/militaires mobilisés.
👉 6–8 mai : Multison du 35 « Breizh-invaders act 2 » à Gahard (3 000 participants).
👉 20–23 juin : Multison du 29 à Riec-sur-Bélon (3 000 à 4 000 personnes).
- 2012 :
👉 1er mai : teknival « Legalize Tekno » à Laon, environ 22 000 personnes.
👉 21–23 septembre : Multisons44 à Jans, 3 000 à 5 000 participants.
- 2013 :
👉 3–6 mai : « Twentytek », fête des 20 ans des teknivals à Cambrai-Épinoy (30 000 personnes).
👉 27–29 juin : Multisons du 29 « Plogotek » à Plogonnec (12 000 à 15 000 personnes).
👉 27–29 septembre : Multisons44 « Panik au poulailler ».
👉 7–8 décembre : Teknival illégal des Trans Off à Pont-Réan.
- 2014 :
👉 25–28 avril : Teknival Bourges-Off Anti-Répression.
👉 2–5 mai : 21e Teknival près de Reims.
👉 29 mai–1er juin : teknival illégal à Gétigné (Loire-Atlantique), ancienne mine d’uranium (10 000 personnes).
👉 27–29 juillet : Multison Grand Ouest à Botmeur (Finistère), événement illégal après refus préfectoral.
👉 15–18 août : teknival du Sud (Sudtek) à Moussoulens.
👉 31 octobre–3 novembre : Multison du Sud-Est Halloween à Aumelas (5 000 personnes).
👉 31 décembre–2 janvier : soirée du Nouvel An au Rheu, près de Rennes (3 500 participants).
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Seconde moitié des années 2010 : Le mouvement alterne entre grands rassemblements revendicatifs, événements légaux négociés avec les autorités et retours à des teknivals massifs.
- 2015 :
👉 14 mars : free party « ON en a mars, un point ça tape » contre la répression (2 000 personnes, 10 sound systems).
👉 30 avril–4 mai : « Teknivibration », 22e Teknival à Cambrai-Épinoy (11 500 personnes).
👉 20 juin : rave party « Astral Expedisound » dans le Finistère (8 000 personnes).
👉 20–22 juin : Multison illégal « INSOUZIK » à Malay-le-Grand (2 000 personnes, 35 sound systems).
👉 25–27 juillet : ReuniSound 3 à Ascoué (6 000 personnes).
👉 14–18 août : teknival Raveoltek / Manifestival 2 près de Béziers (10 000 personnes).
👉 Décembre : Trans Off près de Rennes (2 000 participants).
- 2016 :
👉 29 avril–2 mai : teknival « Frenchtek23 Ravolution » à Salbris (30 000 personnes).
👉 12 août : teknival revendicatif sur le plateau du Larzac (12 000 à 40 000 personnes).
👉 3 décembre : grande mobilisation bretonne « UNIS’SONS NOUS ! » à Ploufragan (12 000 à 15 000 personnes).
- 2017 :
👉 28 avril–1er mai : teknival illégal près de Pernay (60 000 personnes, près de 150 sound systems).
👉 11–15 août : TekSud Reloaded à Saint-Martin-de-Crau (au moins 15 000 personnes).
👉 1er–3 décembre : Teknival BzH.
- 2018 :
👉 27 avril–1er mai : « FRENCHTEK25 » à Marigny (Marne), environ 25 000 personnes.
- 2019 :
👉 3–5 mai : « FRENCHTEK26 » au camp militaire de La Courtine (10 000 participants).
👉 11–13 octobre : teknival « Tek'Steve'All » à Sainte-Luce-sur-Loire, hommage à Steve Maia Caniço (35 000 personnes).
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Années 2020 : Malgré la pandémie, la scène tekno reste active. Les rassemblements reprennent rapidement avec des multisons marquants, puis une nouvelle vague de teknivals massifs dès 2023.
- 2020 :
👉 11–13 juillet : Multison Attent’Anonyme à Saint-Parize-le-Châtel (4 000 personnes).
👉 8–12 août : Multison « The mighty beat freak party » sur le Causse Méjean (7 000 à 10 000 personnes).
👉 31 décembre–2 janvier : teuf du Nouvel An à Lieuron (2 500 personnes).
- 2021 :
👉 18–19 juin : teknival de Redon (1 000 personnes), marqué par une intervention policière violente.
- 2022 :
👉 6–8 mai : Multison des 25+2 ans de Techno+ à Jumilhac-le-Grand (6 000 personnes).
- 2023 :
👉 17–21 mai : Teknival des 30 ans à Villegongis (20 000 à 30 000 personnes).
👉 1er–3 septembre : Multison Pays de la Loire à Tigné, événement légal (12 000 à 13 000 participants).
👉 31 décembre–1er janvier : « Anti Répression 2 » à Descartes (1 200 personnes).
- 2024 :
👉 30 mars–1er avril : teknival sauvage à l’aéroport de Pluguffan, près de Quimper (8 000 personnes).
👉 26–29 juillet : Multison « La Free Party est ingouvernable » à Clavières (5 000 à 6 000 personnes).
👉 11–13 octobre : six Multisons revendicatifs simultanés dans toute la France (1 000 à 6 000 personnes selon les sites).
- 2025 :
👉 8–12 mai : multison sur l’ancienne base militaire de Viroulou, près de Montvalent (10 000 à 15 000 participants).
👉 11–14 juillet : teknival sur le site de la Gardille, près de Chabalier (12 000 personnes).
Ressources complémentaires
Pour prolonger cette exploration, consulte aussi :
Conclusion
En retraçant plus de trente années de teknivals, on découvre une culture vivante et résiliente. Chaque édition, qu’elle soit légale ou clandestine, témoigne d’une même volonté : faire vivre la musique librement. La France reste un territoire clé pour la culture tekno européenne, et ces rassemblements continuent d’inspirer les générations futures.
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